Jean AYRAL (1921 - 1944)                                Compagnon de la Libération                                Mort pour la France

Forces Navales Françaises Libres - B.C.R.A

Alias : Robert Gautier - Guérin - Robert Harrow - Pal - Major Roach - Gedeon - Ceden

 

Jean Ayral est né le 30 décembre 1921 au Havre ; son père, Georges Ayral, est directeur commercial à la Compagnie générale transatlantique à Paris.

Jean poursuit ses études au collège Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, puis au lycée Saint-Louis à Paris.

 

En 1940, il préparait le concours d’entrée de l’Ecole Polytechnique à Dax (Landes) lorsqu’il entendit l'Appel du 18 juin : il embarque le surlendemain à Bayonne (Pyrénées Atlantiques) sur le patrouilleur Président Houduce et parvient à Gibraltar le 25 juin.

Il est incorporé comme matelot sur le paquebot Rhin de la Compagnie Paquet transformé en croiseur auxiliaire, et parvient en Angleterre, où le Rhin est incorporé à la Royal Navy et rebaptisé HMS Fidelity.

 

Jean Ayral s’engage dans la marine anglaise. Promu enseigne de vaisseau de 2e classe (sub-lieutenant) en septembre 1940, il abat, dans ses fonctions d’officier de tir, deux avions lors d’une attaque de nuit sur Liverpool en mai 1941.

Au cours des semaines qui suivirent  cet exploit, Ayral dut être hospitalisé pour une  opération de l’appendicite. Il regagna le bord  quelques heures avant le départ de la seconde  mission en Méditerranée.

 

Débarqué en octobre 1941 à la suite d’un accident avec une jambe cassée, il cherche une autre affectation. Une fois rétabli, il signe son engagement dans les Forces françaises libres (FFL) sous le pseudonyme de Robert Harrow et suit un stage de formation commando à partir du 24 décembre 1941.

Après un stage à l’Etat-major de la Marine, il entre sur sa demande en février 1942, au Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), les services secrets de la France libre, commandés par le colonel Passy (André Devawrin).

 

Mission en zone non occupée

 

Il reçoit un entrainement poussé au centre d’Inchmerry dans le Hampshire. Sous le nom de code PAL il demande à être envoyé en France occupée.

Il est parachuté dans la région de Montluçon (Allier) en tant que chef de mission en France dans la nuit du 26 au 27 juillet 42. Avec Briant (Pal W) qui sera son radio et Cordier (Bip W) qui sera celui de Georges Bidault, il rejoint ensuite la petite équipe de Jean Moulin en zone non occupée entre Lyon et Clermont Ferrand.

Blessé à l’atterrissage en heurtant un arbre avec la tête, il est logé et soigné par Paul Schmidt à Lyon avant d’être affecté comme officier de liaison auprès de Libération-Nord dans la région de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) où il accomplit un travail de renseignement jusqu’en novembre 1942 dans des conditions difficiles : ses responsables, Christian Pineau et Jean Cavaillès, ne facilitent pas son accueil. Jean Ayral essaye de monter un réseau radio puis des opérations par Lysander qui échouent.

A cette époque, Jean Moulin, qui a réussi à coordonner les mouvements de résistance de zone sud dans les M.U.R. (mouvements unis de la résistance), envisage désormais de s’attaquer à la zone nord où il n’a que très peu de contacts avec les groupes existants.

De son côté, De Gaulle a envoyé Passy (André Dewavrin) et Brumaire (Pierre Brossolette) en zone-Nord pour évaluer les mouvements de résistance s’y trouvant. Les calculs politiques des deux hommes contrarient la mission de Rex (Jean Moulin) qui doit constituer le Conseil National de la Résistance au printemps 1943.

 

Paul Schmidt, présente alors son ami Jean Ayral à Jean Moulin et Ayral passe la ligne de démarcation le 30 novembre 1942. 

 

En mission à Paris

 

Il est envoyé à Paris avec son radio auprès de Henri Manhès alias Frédéric, représentant de Jean Moulin en zone nord occupée.

Sous la direction de Manhès, Jean Ayral développe le réseau d'action "Pal" et rencontre différents responsables de mouvements comme Ceux de la Libération (CDLL) et Ceux de la Résistance (CDLR). Avec l'aide desquels il établit des listes de terrains de parachutage.

Jean Ayral assure également le secrétariat de Henri Manhès et le remplace lorsque celui-ci est envoyé à Londres C’est à cette occasion qu’il est confronté à Passy (André Dewavrin) et à Brumaire (Pierre Brossolette), qui exigent de lui la communication de ses contacts avec les mouvements. Et, lors d’une réunion tenue à Paris le 3 avril 1943 à laquelle il assiste, il est surpris par la virulence des échanges entre les deux hommes et Jean Moulin (Rex).  Il jugera le colonel Passy, chef du BCRA, comme « une brute sans cœur ».

Cependant, Jean Moulin réussit à s’imposer comme le chef incontesté de la Résistance en sommant ces deux envoyés d’appliquer ses ordres et en exigeant le rapatriement de Pierre Brossolette à Londres.

 

Création du B.O.A. en Zone Nord

 

Jean Moulin, qui avait mis en place en zone sud une organisation des parachutages (SOAM, puis COPA), confie à Jean Ayral début 1943 le soin de créer et de diriger une organisation similaire en zone occupée, sous les ordres du colonel Manhès (Frederic).

C’est la création du Bureau des opérations aériennes (BOA) en zone nord, subdivisée en quatre régions (Nord, Est, Ouest et Centre), Jean Ayral prenant en charge celle du centre.

Jean Ayral va recruter des correspondants locaux et diviser le territoire en zones de parachutages, laissant une grande autonomie aux résistants locaux pour les organiser. Il doit notamment repérer des terrains de parachutages et des équipes embryonnaires qui peuvent réceptionner matériels et personnels envoyés de Londres. Son radio, Briant, l’accompagne.

 

Parachutages en Eure-et-Loir

 

En Eure et Loir, les résistants sont peu organisés à cette époque mis à part les militants communistes au sein du Front National. Mais les consignes gaullistes exigent de mettre à l’écart ces militants. Il faut donc s’appuyer sur d’autres résistants.  A Chartres, un petit groupe est connu autour du commissaire de police Charles Porte. Jean Moulin se souvient de ce contact lorsqu’il était préfet dans cette ville et envoie Jean Ayral rencontrer le commissaire Porte.

Porte le présente à André Gagnon, commerçant en vélos et champion cycliste, et ce dernier devient chef du BOA de la région autour de Chartres (Kim J).

La priorité du moment pour Ayral est de réceptionner des postes émetteurs-récepteurs pour les besoins des dirigeants parisiens de la Résistance. Il faut d’urgence trouver un terrain de parachutage proche de Paris pour cette mission.

Au sud-ouest de Chartres le terrain Bison est retenu par Ayral sur proposition d’André Gagnon. Plusieurs tentatives sont organisées : le 26 janvier 43 par avion Lysander puis fin février mais à chaque fois Ayral et ses compagnons attendront pour rien toute la nuit éclairée par la lune. Des avions allemands passent dans le ciel et l’un d’eux atterrira dans le champ, attiré par les lampes des résistants qui ont eu le temps de fuir.

 

A Meslay le Grenet, enfin, le 23 mars 1943, l’opération Bison réussit sur le terrain du même nom, dont l’arrivée a été précédée à trois reprises du code suivant sur la BBC ; “du soldat de plomb à la flèche, ce soir nous chasserons le bison”. Avec Alcide Manceau maire de Meslay le Grenet, son ouvrier Gilbert, le commissaire Porte, Max Lebois, Paul Rougeaux, André Gagnon et son fils, Jean Ayral est présent cette nuit du 24 mars 1943 à 1 heure du matin lorsque trois hommes et 11 containers et paquets sont parachutés pour la première fois en Eure et Loir.

 

Dans les containers 6 postes de radio tant désirés par les dirigeants parisiens. Les hommes, Le Gac, Louis Tolmé (Rod W) le radio de Pierre Deshayes (Rod) rejoignent Paris par le train de Chartres et laissent le matériel à André Gagnon, qui sera récupéré plus tard par deux agents de liaison.

 

Ayral apprendra plus tard par Charles Porte qu’un colis avec son parachute a été retrouvé par une paysanne qui l’a signalé à la Kommandantur de Chartres. Ouvert, le container ne comprend que des produits alimentaires et un pot de peinture, ce qui intrigue les officiers : pourquoi organiser un parachutage alimentaire dans la région ? Le pot de peinture est passé au crible et en le brisant, les Allemands y découvrent un petit poste émetteur…

 

Devant ce succès total, Jean Ayral ordonnera à André Gagnon (Kim J) de multiplier ce type d’opération. 35 à 40 parachutages seront effectués durant l’Occupation en Eure et Loir.

 

Trahison

 

Mais entre-temps les arrestations se multiplièrent : Manhès, le radio François Briant, puis Ripoche, Delestraint, Melle d’Alincourt…  Les équipes du BOA savent que ces arrestations sont trop nombreuses pour être le fruit du hasard ou de la négligence de ces hommes formés à la clandestinité.

 

Le 4 avril 1943, avec l’arrestation de François Briant et Raymond Petite alors qu’ils passaient des messages-radio à Garches, un troisième homme était présent :  Marcel Goron (Gilbert), jeune étudiant parisien fourni par le groupe Ceux de la Libération. Il était l’un des agents de liaison qui avait récupéré les 6 postes radio chez Gagnon à Chartres lors de l’opération Bison. Curieusement il a été libéré par les Allemands tandis que Briant et son aide étaient conduits à la Gestapo.

Goron affirme que Briant a parlé, ce que Jean Ayral, son compagnon de parachutage et de formation juge peu crédible. Il souhaite mener un interrogatoire musclé voire une exécution mais Paul Schmidt s’y oppose et Goron disparait dans la nature.

 

Des mesures de sécurité sont prises (déménagement des archives, changement des domiciles) et une surveillance des locaux abandonnés prouve que la Gestapo a effectué des perquisitions juste après le départ des résistants.

Cette nouvelle preuve décide Ayral de mandater le groupe “Ceux de la Libération” pour liquider le traitre qu’on retrouvera dans les bois de Sèvres tué par deux balles.

Les arrestations continuèrent à Troyes et Bar sur Aube, secteurs connus de Goron.

 

Ayral, Gagnon et Porte étaient désormais sur la liste de la Gestapo.

Le commissaire Porte fournit immédiatement une vraie fausse carte d’identité à Jean Ayral sous le nom de Jean Guérin, domicilié 19 rue Jehan de Beauce à Chartres.

A Chartres, une semaine après l’arrestation des parisiens, la Gestapo chartraine recherche Gagnon qui prendra la clandestinité le 23 avril avec son fils tandis que sa fille et sa femme étaient arrêtées et feront 94 jours de prison à Chartres. Au début du mois de mai 1943 c’est au tour de Charles Porte de prendre la clandestinité après avoir reçu une convocation de la Gestapo de Chartres.

 

L’arrestation et l’évasion

 

Jean Ayral, bien qu’ayant changé d’adresse et de fausse identité (Robert Gautier devenant Jean Guérin), est pris par la Gestapo le 28 avril 1943 à Paris au 20 boulevard des Filles-du-Calvaire, lors d’une banale réunion avec Vivier (Ribière, Pal B) qui devait lui fournir un logement.

Il écrira dans son journal de guerre que ce fut le jour le plus marquant de sa vie.

 

Les agents de l’Abwher (service de contre-espionnage de l’armée allemande) étaient bien renseignés et découvrirent des documents compromettants sur les parachutages. Ayral parvint cependant  à avaler des photos et documents qu’il portait sur lui.

Les agents du Sipo-SD se rendirent à Chartres pour enquêter sur son adresse figurant sur sa carte d’identité tandis qu’il était conduit au siège de l’Abwher à l’hôtel Cayré, Boulevard Raspail.

Il se trouva alors avec quatre résistants arrêtés en même temps que lui qui attendaient l’interrogatoire. Il réalisa alors l’une des évasions les plus spectaculaires de la Résistance.

Profitant de l’absence d’une sentinelle, bousculant et assommant celles qui restaient dans la pièce, dans le couloir et dans le hall de l’hôtel, il se projeta sur la porte-tambour de la sortie avec un telle force qu’il en éjecta trois soldats qui arrivaient à la rescousse. Malgré les tirs, il put s’échapper, permettant à ses quatre camarades d’en faire autant.

Caché dans le grenier d’un immeuble de la rue de Grenelle où il était entré en trombe, aidé par le concierge, il regagna le lendemain l’une de ses « planques », le domicile de Madame Déon rue Scheffer, qui le cacha quelques heures avec d’autres anglais recherchés. Il en profita pour écrire et adresser des instructions à tous ses contacts pour indiquer que, désormais brulé, il passait son commandement du BOA. Paul Schmidt (Kim) le remplace à la tête du BOA.

Averti par Daniel Cordier, Jean Moulin adressera à Jean Ayral une lettre manuscrite de félicitations tracée à la hâte sur la page blanche d’un livre : « Tous mes compliments pour votre cran et votre présence d’esprit. Vous avez bien mérité de l’équipe ».  Mais il lui demanda de cesser le travail clandestin.

Jean Ayral regagna Londres le 16 juin 1943 par une opération aérienne depuis l’Oise. Son évasion inquiéta les services britanniques qui l’interrogèrent trois fois avant de reconnaître sa véracité et saluer son exploit.

Il passa plusieurs mois en Angleterre pour se reposer et soigner la blessure contractée en juillet 1942. Il en profita pour rédiger son « Journal de guerre » en octobre. 

Officier du BCRA à Alger

 

Promu enseigne de vaisseau de 1ère classe en janvier 1943, Le 23 février 1944, il est transféré au bloc opérationnel (BO) du BCRAA d’Alger, et rejoint l’Etat-major particulier du général de Gaulle à Alger comme officier du BCRA.

Il reçoit la Croix de Compagnon de la Libération par le décret du 10 décembre 1943.

 Il crée, début 1944, à la base corse de la Direction technique des services spéciaux (DTSS), un organisme chargé d’effectuer les opérations maritimes clandestines pour le compte des services français vers la métropole et l’Italie occupées avec le concours de la marine britannique. Il dirige lui-même avec succès ces opérations.

 

A la tête d’un commando dans les opérations du Débarquement de Provence

 

Souhaitant retourner sur le continent, il fut désigné, sous le nom de code Ceden, pour diriger un commando de sept sous-officiers et hommes de l’aéronautique, chargé de venir en renfort pour l’équipe antisabotage du port de Toulon (équipe Sampan). L’équipe de la mission baptisée Gédéon, fut parachutée avec dix-huit containers d’armes et de matériel dans la nuit du 11 au 12 août 1944 à Brue-Auriac, au nord de Toulon, dans le Centre-Var.

Ne pouvant pénétrer dans le camp retranché de Toulon, le débarquement de Méditerranée ayant eu lieu sur les plages varoises le 15, le commando participa avec les FFI (Forces françaises de l’Intérieur) à la libération de la haute vallée du Gapeau.

Après avoir gagné le village de Signes (Var) où il attend l’arrivée des Alliés, le groupe fut rejoint le 19 par les tirailleurs algériens appartenant à la 3e division d’infanterie algérienne chargée par le général de Lattre de Tassigny de contourner et d’encercler le camp retranché de Toulon.

Le commando de Jean Ayral participa à la conquête du carrefour du Camp (commune du Castellet), carrefour stratégique ouvrant la route de Marseille, mettant hors de combat 150 des 250 occupants.

Il s’infiltra ensuite avec les hommes du Bataillon de choc par les massifs du nord de Toulon à l’intérieur du camp retranché.

C’est en s’avançant avec eux dans le quartier des Routes, au nord-ouest de la ville, qu’il fut mortellement blessé par erreur le 21 août 1944 vers 15 heures 45, d’une rafale de mitraillette, par un Spahi qui l’avait confondu avec un milicien.

Transporté à l’hôpital de l’Oratoire, Jean Ayral décède le lendemain.

 

Inhumé à Neuilly-sur-Seine, il fut reconnu « Mort pour la France » et décoré à titre posthume de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre 1939-1945 (3 citations), de la Military Cross et de l’Atlantic Star britanniques.

Son nom a été donné à une rue de Toulon au quartier des Routes et une plaque rappelant sa mémoire a été inaugurée probablement le 8 novembre 1976 au n°556 de l’avenue Le Châtelier.

 

D'après les sources :

Biographie du site de l'Ordre de la Libération

https://maitron.fr/spip.php?article227539

https://association-cedrel.fr/ayral-jean/

https://memorial-national-des-marins.fr/crypte-df/7887-ayral-jean  

 

CP : Délégation France Libre du Var

RESSOURCES ET BIBLIOGRAPHIE

Dans sa série Seconde Guerre mondiale, les éditions L'Harmattan publient en 2014 Jean Ayral, Compagnon de la Libération. Histoire et carnets de guerre de Jean Ayral (18 juin 1940 - 22 août 1944).

 

Ecrit et présenté par son parent, Xavier Reyes Ayral, cet ouvrage est la première biographie de Jean Ayral dont le parcours, aussi dense que tragique, au sein de la France Libre méritait vraiment d'être rapporté.

Le livre présente également ses carnets tenus sur le vif et qui constituent un témoignage de premier plan sur la France Libre et la Résistance.

Prix : 52 euros

Consulter un extrait des carnets de guerre de Jean Ayral (pages 192 à 217) issu de l'ouvrage de François Berriot "Témoignages sur la Résistance et la déportation" publié par l'Harmattan en 2007

D'autres extraits du même ouvrage (pages 220-228) sont accessibles par le lien suivant

Bibliographie  

  • Note de guerre 1940 - 1944 - Jean Ayral
  • 1061 Compagnons - JC Notin - Edition Perrin
  • Présumé Jean Moulin - Jacques Baynac - Edition Grasset Témoignages sur la Résistance et la déportation - F.Bérriot - Edition l'Harmattan
  • Histoire de la Résistance en France Juin 1940-Mai1945 (5 Tomes).Henri Noguere, Robert Laffont, 1967-1981
  • L'espoir des ténèbres (Histoire de BOA). Parachutages sous l’occupation. Michel Pichard, ERTI, 1990
  • La fantastique aventure de Jean Ayral. André Vulliez. In : Revue Hommes et Mondes n° 117, avril 1956.
  • La fantastique aventure de Jean Ayral, agent secret (II). André Vulliez. In : Revue Hommes et Mondes n° 118, mai 1956.
  • Les services secrets du général de Gaulle. Le BCRA. 1940-1944. Sébastien Albertelli. Perrin, 2009.
  • Témoignages sur la Résistance et la déportation. Autour de Jacqueline Pery d’Alicourt. François Berriot, L’Harmattan, 2008.
  • Une résistance ordinaire. Septembre 1939-août 1944. Claire Chevrillon, Editions du Félin, 1999