Questions-Réponses autour du film "Bir Hakeim, Ici était l'âme de la France Libre" (SHED, mai juin 2012).

Les réponses aux questions posées par le public en 2012 ont été actualisées en 2017, permettant de souligner des évolutions positives vis à vis de la transmission de la mémoire.

IMPRESSIONS

 

« Un film émouvant et très bien fait... »

« se laver à l’essence, c’était quelque chose... »

« Le nom de Bir Hakeim est évocateur pour tout le monde, mais ce film nous en fait découvrir la véritable histoire »

 

REACTIONS

 

« Les enseignants sont réticents à s’associer aux travaux de mémoire des associations ou aux commémorations »

Il ne faut pas généraliser car l’enseignement de l’histoire lui-même n’est plus celui que nous avons connu dans les générations précédentes. Au Havre, Monsieur Gastinne, enseignant en Histoire-géographie au Lycée François 1er, s’est personnellement investi dans le projet de mémoire du 18 juin 2012 avec trois de ses élèves qui ont présenté les Compagnons du Havre lors de l’inauguration de la stèle. Deux élèves du Collège des Ormeaux, dont le principal est  M. Bon-Mardion, ont également participé aux cérémonies du 18 juin 2017. Nous sommes intervenus en 2017 pour présenter l'histoire de Jean Maridor aux élèves de 2 classes de CM2...

 

« Cette mémoire n’est plus enseignée et va disparaitre... »

L’engouement des Français pour l’histoire contemporaine est bien connu si l’on en juge par les taux d’audience des séries ou émissions télévisuelles sur le sujet de la 2e Guerre Mondiale. Aujourd’hui, les moyens de communication d’Internet offrent aux associations un formidable relais pour faire connaître ces faits au plus grand nombre. Les nouvelles missions des Académies de  l'Education Nationale  "Mémoire et  Citoyenneté", le lien renouvelé  entre les  questions de Défense et d'éducation, laissent augurer d'une évolution positive de la transmission des valeurs citoyennes de la France Libre. 

 

« On n’a rien vu à la télévision des commémorations de Bir Hakeim, c’est dommage... »

Les commémorations se sont succédées du dimanche 27 mai au mercredi 30 mai 2012 et se sont clôturées par le ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe le 11 juin 2012.

Monsieur Michel PEROT a participé au voyage à Tobrouk et Bir Hakeim organisé entre le 5 et le 8 juin 2012 par la Fondation de la France Libre.

Point d’orgue de ces manifestations, la prise d’armes et cérémonie franco-britannique dans la cour des Invalides le 30 mai 2012 en présence du Ministre de la Défense Monsieur Jean-Yves LE DRIAN, accompagné de Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, ainsi que du général Bertrand RACT-MADOUX, chef d’Etat-major de l’armée de Terre, du général Bruno DARY Gouverneur militaire de Paris, et la présence d’un détachement français interarmées. Parmi les représentants britanniques, le Ministre des Anciens combattants, Monsieur Andrew ROBATHAN, ainsi que des vétérans de la VIIIe armée britannique.

Les anciens de Bir Hakeim - A gauche, Monsieur Roger NORDMANN, à l’extrême droite au 3e rang Madame Favreau, deux des 7 témoins interviewé dans le documentaire.  A la droite de Roger Nordmann, Monsieur Jean Mathieu BORIS et son épouse
Les anciens de Bir Hakeim - A gauche, Monsieur Roger NORDMANN, à l’extrême droite au 3e rang Madame Favreau, deux des 7 témoins interviewé dans le documentaire. A la droite de Roger Nordmann, Monsieur Jean Mathieu BORIS et son épouse

On peut effectivement regretter que cette cérémonie solennelle n’ait pas donné lieu à une retransmission télévisuelle sinon à une video accessible sur internet. Cependant, les cérémonies de commémoration ne sont pas une fin en soi. Une année de préparation active par les différents partenaires du 70e anniversaire de Bir Hakeim ont enrichi le matériel pédagogique et le socle de connaissances sur cette Résistance.  La projection du documentaire sur Bir Hakeim** qui a été remis à l’ensemble des délégués de la Fondation de la France Libre ou encore l’exposition itinérante de l’ONAC qui devrait prochainement être installée au Havre, sont des supports pérennes à la disposition de tous.

La Fondation de la France Libre a publié une revue spéciale 70e anniversaire composée de témoignages dont certains, inédits, librement téléchargeable sur son site et qui comporte notamment une relation historique de Jacques ROUMEGUERE, compagnon havrais, sur le système de défense de la position de Bir Hakeim

« Le film n’évoque pas la mémoire de notre oncle Bernard SAVARY, Français Libre havrais et ancien de Bir Hakeim, fait prisonnier lors de la sortie, emmené en captivité en Italie, rescapé du Nino Bixio, déporté en Allemagne puis évadé, qui combat ensuite en France avec la Résistance et sera assassiné dans d’affreuses conditions par les Allemands »

Le parcours tout à la fois exceptionnel et tragique de Bernard SAVARY du Bataillon d’Infanterie de marine (BIM) a retenu toute l'attention de l’Association qui en 2013 a travaillé  à la rédaction d'un livret mémoire avec Madame Savary-Buhot, soeur de Bernard Savary.

De même en ce qui concerne les Mémoires de Henri FERCOQ, fusilier marin (RFM) qui ont pu être publiées avec l’appui de son épouse, Madame Simone Fercoq. 

 

QUESTIONS

 

«  Combien de disparus y a-t-il eu au cours de la sortie de vive force de Bir Hakeim ? »

Les pertes humaines n'ont pu être chiffrées avec une précision absolue mais on s'accorde généralement sur le bilan présenté par M. Pierre MESSMER, ancien Ministre et Capitaine de Légion à Bir Hacheim: plus de 170 tués, 130 blessés et 763 disparus capturés par les Allemands lors de l'évacuation de la position ou morts quelques temps plus tard dans le naufrage du navire italien NINO BIXIO, coulé par un sous-marin britannique alors qu'il transportait en Italie 143 prisonniers français de Bir Hacheim.

 

« Sait-on combien d’anciens de Bir Hakeim sont encore vivants aujourd’hui ? »

Non, il est impossible de le savoir. Les Français Libres de Bir Hakeim n’ont pas tous adhéré à l’Amicale de la 1ère D.F.L qui garde le contact avec les anciens. Paul Leterrier, ancien Du 1er RFM, a été le parrain de l'Odyssée de la France Libre du Havre  et a dévoilé le 18 juin 2017  la plaque Bir Hakeim inaugurée par la Mairie du Havre. Parmi les Compagnons de la Libération, il demeure  2 témoins (octobre 2017) : Pierre Simonet, Constant Engels et Hubert Germain.

 

« Pourquoi dans le film Monsieur le Ministre Hubert Germain fait il référence à la flotte française d’Alexandrie « qui restait l’arme au pied ? »

Monsieur Hubert Germain fait référence à la Force X, une escadre de la Marine Nationale française  réunie au début de la Seconde Guerre mondiale en vue de parer à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale.  lire la suite sur wikipédia

 

« Quand se produit la bataille et la victoire d’El Alamein dont il est question à la fin du film ? » 

La victoire d’El Alamein qui consacre la défaite sans retour de l’Afrika Korps s’est produite quelques mois après la sortie de Bir Hakeim, entre fin octobre et début novembre 1942. Elle fut décisive dans le sens où elle permit aux Britanniques de repousser les Allemands qui menaçaient depuis plus de six mois la la ville d'Alexandrie et le canal de Suez.

 

« Comment la 1ère Brigade Française Libre a-t-elle poursuivi la guerre après Bir Hakeim ? »

Avec la 2e Brigade Française Libre, elle participe aux combats de la 8e Armée à l’Himeimat et El Alamein. En février 1943, la 1ere DFL voit officiellement le jour. Le général de Larminat regroupe, dans la région comprise entre Bardia et Tobrouk, tous les éléments français et les organise en grande unité. Le 20 mai 1943, des éléments de la 1ère D.F.L et des hommes de la colonne Leclerc participent au grand défilé de la victoire, à Tunis.

Le 31 juillet 1943, les Forces Françaises Libres engagées depuis 1940 sont incorporées à la 1ère Armée, constituée en Afrique du Nord avec les unités de « l’Armée d’Afrique », restées fidèles au régime de Vichy jusqu’au débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942.

La D.F.L poursuit le combat jusqu’à la Victoire finale en participant à toutes les campagnes : celle d’Italie en1944, au débarquement de Provence (évoqué avec émotion par Hubert Germain dans le documentaire sur Bir Hakeim) et aux campagnes pour la Libération du territoire national.

 

« Quels sont les Compagnons havrais ? Au Havre, on ne connait que Jean MARIDOR... »

Monsieur Michel PEROT rappelle les noms des Compagnons havrais et précise leur appartenance aux différentes forces combattantes de la France Libre.

 

« Les familles de Compagnons de la Libération havrais seront-elles présentes le 18 juin prochain ? »

4 des familles de Compagnons havrais ont été représentées lors de l'inauguration de la stèle,  le 18 juin 2012 . Les autres familles de Compagnons ont marqué leur vif intérêt en contribuant, notamment, à l’enrichissement de notre site Internet. Mais elles n'ont pu  se déplacer en raison de l’éloignement géographique ou du grand âge de leurs membres.

 

** Le DVD du documentaire « Bir Hakeim, Ici était l’âme de la France Libre » peut être commandé auprès de l’A.D.F.L (59 rue Vergniaud, 75013 Paris), ou en téléphonant au : 01 45 81 61 55.