GUYADER Jacques-Noël  (1920-1995) FNFL    1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos    Badge n° 160

Jacques, Noël GUYADER est né le 25 décembre 1920 au Havre.   Il est scolarisé en 6e au Lycée de garçons (François 1er) en 1932-1933.

 

Les récits familiaux ainsi que l'article que lui consacra la Revue de la Fondation de la France Libre à son décès indiquent qu'il se serait engagé dans la Résistance dès 1941, qu'après avoir subi une arrestation, il fut obligé ensuite de gagner l'Angleterre.

 

Le 26 mai 1943, deux mois après le Havrais Roger GUIADER,  avec l’aide de la Filière d’évasion Sibiril, Jacques GUYADER quitte Carantec (Finistère) sur une petite embarcation, le Météor, et rejoint l' Angleterre. 

 

 

 

Il s’engage immédiatement au 1er Bataillon de Fusiliers Marins commando et poursuit son entrainement au camp d’Achnaccary (Ecosse), entrainé par le commandant Amaury.

 

Le 5 juin 1944, veille du Débarquement en Normandie, Jacques GUYADER est filmé au moment où le n° 4 Commando quitte le camp de Titchefield pour rejoindre et embarquer au port de Warsah. 

Capture d'écran : Musée de tradition des Fusiliers Marins et Commandos

La séquence (rapide) où apparaît Jacques GUYADER commence  à 00'37 sec. GUYADER à 00'40.

Voir également le film suivant LIEN de 1.38 à 1.45

 

Les barges arrivent face au lieu-dit La Brêche, à Colleville-sur-Orne le 6 Juin vers 7h 30 du matin.

Le Lieutenant-colonel Dawson laisse aux 177 Français du 1er BFMC l'honneur de toucher le sol français les premiers.

La plage est franchie au prix de 3 morts et 26 blessés ; laissant leurs sacs dans la colonie de vacances, chaque troupe se dirige vers son objectif respectif. 

La section K-gun et la Troop 1 suivent la ligne de tramway pour atteindre le casino d'Ouistreham par l'arrière.

Grâce aux tirs d'un char réquisitionné par le Commandant Kieffer, le casino et le belvédère purent être réduits lorsque l’ordre de rassemblement général fut donné.

 

Jacques GUYADER a débarqué avec la Troop 8. A la 1ère section de la Troop 8, tel que l’établit le rapport du lieutenant Bagot à son commandant Alexandre Lofi : « des chevaux de frise barrent la route, quatre voltigeurs s’avancent pour les écarter, toute la sectiontombe sous le feu d’armes automatiques…

Le matelot Henri Le Chaponnier  est grièvement blessé. Nous recevons un ordre de repli sur la route principale où nous retrouvons le reste de la troupe. Regroupement général, évacuation des blessés et nous reprenons une attitude défensive… Nous retournons chercher les rucksacks et reprenons notre place dans les troupes françaises pour entreprendre une pénible et dangereuse marche vers Amfréville » (1).

 

La tenue exemplaire de Jacques GUYADER au combat, et sa "classe" font grosse impression chez les Britanniques.

 

Il obtient la citation suivante, lui attribuant la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile vermeil : « Commandant le groupe de bren-guns, a fait preuve de sang-froid et d’un grand courage, donnant ainsi à ses camarades un grand exemple ».

 

Après la libération de Ouistreham, Jacques GUYADER est transféré à la Troop 1 et sera élevé au grade de second-maître le 5 septembre 1944. Il fut engagé dans les combats pour la libération de la Normandie au Pegasus Bridge (passage de l’Orne), à Amfreville, au bois de Bavent, au passage de la Dive et à l’Epine. 

Il est présent au commando jusqu’au 15 décembre 1944.

Ses états de services mentionnent ensuite son passage par Le Centre médical, la caserne Bir Hakeim et l'Etat-major londonien des Forces Navales en Grande Bretagne (FNGB). Il est démobilisé le 18 janvier 1946.

 

 

Archives Antonin Guyader

Après la guerre, il séjourne d'abord en Angleterre puis part en Afrique où il participe à l'aménagement du port d'Abidjan. Revenu en métropole, il participe activement à la direction des premiers "Salons de l'enfance", tout en s'occupant de la confection de luxe.

Le 6 juin 1964, il participe à la commémoration du Débarquement à Ouistreham : il se trouve au second rang, second à partir de la gauche.

En 1974, avec le bureau de l'Amicale Para-SAS et Commandos FFL, il joue un rôle important dans la préparation du 30e anniversaire du 6 juin 1944. Pour la première fois sont organisés une messe  sur la plage,  la mise de gerbes à la mer et des passages à Amfreville et Colleville et sur les lieux de combat de L'Epine.

 

 

Jacques GUYADER est décédé à Paris le 7 octobre 1995 suite à une intervention chirurgicale.

Il est inhumé au cimetière Sainte-Marie du Havre.

Ressources

 

  •  Dossier Résistant (non consulté) au SHD de Vincennes : Cote GR 16 P  281735
  • Les évadés de Carantec LIEN
  • Mini documentaire pédagogique sur la mission du commando Kieffer dans le Débarquement de  Ouistreham 
  • In Memoriam Jacques Guyader in : Revue de la France Libre en 7 volumes page 2664.